Je ne l'ai pas choisi. Il s'est imposé à moi.
Je ne l'ai pas choisi. Il s'est imposé à moi. Comme une évidence. Il s'est ouvert à moi. Comme une vérité. Mais il n'en a pas conscience. Comment engendrer des ouragans sans même le remarquer? Sans même sourciller. Sans même se retourner.
Je n'ai pas choisi de m'obséder, d'y penser et repenser. Il est la clé. Mais de quelle serrure? Que se cache-t-il donc derrière cette porte condamnée? J'ai regardé par le trou de la serrure et j'y ai vu une infinie lumière, une infinie clarté et de la beauté. De l'harmonie. De la joie. Du bonheur et une très grande part d'obscurité. J'ai envie d'entrer. Mais je n'ose frapper. La porte s'ouvrira-t-elle d'elle même?
Quelle chanson chanter?
J'aimerais reposer cet objet trop brûlant mais mes doigts restent accrochés et la brûlure gagne tout mon corps. J'aimerais reposer cet amour trop froid mais mes mains restent collées, gelées à ce qui ne fleurira sans doute jamais.
Comment t'oublier?
Comment avancer dans le doute de nous et dans la certitude que c'est toi?
Tu m'as dépossédée de mon dégoût du présent, de ma nostalgie douloureuse du passé, de ma crainte en l'avenir.
A ta lumière, toutes les fleurs fanées en moi peuvent refleurir.
L'attente est longue.
Vivement la reverdie.