Je ne sais pas si c'est l'été, mon anniversaire imminent ou alors la sortie de ma dernière relation qui m'a secouée, là, quelque part dans mes entrailles de femme, mais je souffre dernièrement avec plus d'intensité de la solitude.

Non pas que je recherche assidûment le couple, je m'en sens lassée, voire écoeurée comme d'un délicieux et succulent gâteau dont on aurait trop mangé, jusqu'à l'indigestion. J'ai vraiment envie et besoin de faire une pause longue à ce niveau là. J'ai beaucoup trop donné, beaucoup trop souffert et la résilience demande à chaque fois une énergie dont je ne dispose qu'en petite quantité car je suis confrontée à d'autres combats quotidiens.

Non, ce que je ressens au plus profond de moi et qui me laisse comme une plaie ouverte secrète, est bien plus complexe, bien moins égoïste que la recherche de l'être aimé. Celui à qui on pourra tout donner et qui nous donnera tout en retour, celui qui nous acceptera complètement et totalement tel que nous sommes et apprendra (ainsi que nous apprendra) à composer à deux. Ca n'est pas cette quête perdue qui me travaille.

Ce qui me travaille s'appelle l'instinct maternel, l'horloge biologique, ce besoin magique, sacré, presque divin, de porter puis de donner la vie.

Cela fait quelques temps que la simple "idée" de devenir mère fait son chemin. Au début, je ne me sentais pas prête. Et je n'avais pas le bon partenaire à mes côtés. Je regardais les enfants d'autrui avec attendrissement, parfois émerveillement. Lorsque j'ai été temporairement baby-sitter, j'avais le sentiment de me préparer à un futur lointain. Ca me plaisait, je savais que ça m'arriverait un jour, mais dans un longtemps qui ne laissait pas de place à une envie impérieuse de porter la vie et donner naissance.

Peu à peu, j'ai commencé à ressentir de l'envie quand les collègues parlaient de leur vie de famille, de leurs enfants, lorsqu'elles tombaient enceintes, lorsqu'elles accouchaient. J'ai commencé à regardé d'un oeil émerveillé et désireux ce magnifique processus de la vie et de l'amour.

Je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Ca fait quelques semaines que je ressens une réelle souffrance à l'idée de savoir que je ne serai pas mère avant très longtemps. Pourtant, je me sens prête, j'en ai envie. Pas pour moi, pas pour égoïstement vouloir prouver aux yeux du monde que j'en suis capable et revivre une innocence perdue à travers une chère tête blonde, mais réellement pas envie sacrée de devenir mère, de porter la vie, de donner naissance à un petit être que je devrai protéger corps et âme, pour qui j'aurai un amour sans limite et dont on ne me reprochera JAMAIS de trop l'aimer, comme on me le reproche à chaque fois pour mes relations passées. J'ai besoin de me donner en amour, voire de me sacrifier complètement. Un amour homme/femme, de couple basique ne permet pas cette démesure. Je le croyais jusqu'à peu, maintenant j'ai compris que le seul amour qu'on me laissera ressentir sans jamais chercher à me brider, c'est celui que je porterai à mon enfant.

Assise sur un banc tout à l'heure, en plein soleil, regardant autour de moi la ville qui tourbillonnait de vie, cette évidence m'a frappée de plein fouet. J'ai ressenti comme un vide sidéral, là au creux de mon ventre, un appel de la Déesse Vie, un appel de la Terre, un appel de l'Univers qui me murmurait que c'était ça que je voulais au plus profond de moi, que tel était le but de ma vie, que tel était mon Destin.

Je me suis sentie tellement prête et confiante lors de ma dernière relation sentimentale que je crois que ça a déclenché un processus que je vais avoir beaucoup de mal à stopper... Et pourtant, je suis également intimement convaincue que je ne suis pas faite pour une relation amoureuse, pour un couple. Et de toute façon mes échecs passés m'ont bien trop profondément anéantie pour que je retrouve pleine confiance un jour. Je ne parle pas à chaud, c'est le constat que je fais après chaque échec mais en gardant l'espoir qu'un jour, ça fonctionnera, ce sera le bon. Pourtant, à chaque fois, l'homme est radicalement différent des précédents et moi j'ai radicalement évolué, mais rien n'y fait, ça ne prend pas, je ne suis pas assez bien, pas assez ceci ou trop cela... J'ai fini par perdre toute confiance voire tout espoir sur cet épineux sujet. Sur ces bases instables et fragiles, aucun couple durable ne peut se bâtir. J'ai de la patience. Mais j'en ai assez d'entendre mon démon intérieur me murmurer à quel point mon ventre est une terre infertile. Je suis forte et entourée. Je sais que lorsque je serai sortie de ce tourbillon chaotique de la post-adolescence et de la douloureuse entrée dans le monde adulte, lorsque ma vie sera enfin et définitivement sur les rails, je porterai la vie, avec ou sans un homme pour m'épauler, je me sens capable d'assumer la tâche de maternité seule.

J'ai bien trop peur de donner la vie à un être aimant, confiant et plein d'espoir pour lui infliger un divorce. Les couples ne tiennent plus, les gens veulent un jour tout et l'autre jour plus rien. Leurs avis changent au gré des phases lunaires. Je ne veux pas de cette incertitude pour mon enfant, je veux que le cocon familial soit toujours le même pour lui. Et le couple représente un danger pour cette stabilité dont un enfant a besoin.

Ca parait fou, stupide et désorganisé mais une petite voix nommée intuition me laisse entendre que c'est ainsi que se tracera ma destinée.

En ce moment, mon besoin de féérie est décuplé, je partage avec vous ces films merveilleux emplis de princesses, de romance et d'amour :)

La caverne de la rose d'or m'a bercée depuis ma toute petite enfance, je lui dois beaucoup (ou alors mon idéalisme forcené vient de là et tout est de sa faute lol) profitez bien de toute cette somptueuse féérie <3

Je me suis offert ce petit cadeau, c'est important lorsque les vêtements représentent l'univers intérieur d'un être. Ca n'est que matériel mais une princesse reste coquette malgré toute la philosophie qu'elle peut tenter de mettre dans son existence.

Je m'ennuie, je m'étais accoutumée à sa présence à son omniprésence dans mon quotidien.

Je suis fatiguée de pleurer, c'est égoiste de pleurer sur son pauvre petit sort et ça ne réparera pas le passé.

C'est gâché, c'est fini.

J'implore seulement le temps de faire rapidement son travail...

La Princesse s'en retourne dans sa tour d'ivoire, entourée de ses animaux, ses espoirs déçus mais ses rêves intacts, sa confiance trahie mais son honneur sauf, ses illusions blessées mais sa détermination plus forte que jamais.

Ne dit-on pas que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent? Cette leçon vaut bien un chagrin d'amour sans doute.

A l'avenir, la Princesse apprendra que dans les livres, des heros sont contés et que dans la réalité les héros n'existent pas.

Si tu veux connaitre la valeur d'un homme, n'écoute pas ses paroles mais considèrent ses actes car le reste n'est qu'illusion, peu d'élus parviennent à etre ceux qu'ils se targuent d'être.

A présent, il faut garder ses mots et ses maux pour soi, personne ne veut les entendre, se condamner au silence et taire sa souffrance.

Il est difficile de conserver les bons moments quand on sait qu'ils sonnaient faux et qu'ils ne menaient à rien. Y croire seule est beau et triste à la fois.

Pas assez bien, pas assez comme il faut, c'est à chaque fois la meme histoire écrite à l'encre de mes yeux.

Il est difficile de désaimer quand on a donné son coeur à quelqu'un qui l'a piétiné sans respect ni considération pour le plus beau bijou, le plus beau trésor, le plus beau cadeau qu'une femme puisse donner.

Et je n'ai même pas lu la rupture dans tes yeux, car, trop lâche, tu m'as refusé ce respect.

Comment acter la fin d'un rêve si on ne le lit pas dans le regard de l'autre? Là sera l'épreuve du deuil la plus difficile mais je ne me laisse d'autre choix que de triompher.

Mais pour meriter de cheminer à deux il faut d'abord savoir trouver sa voie seule.

Je ressens l'envie de revenir sur ce blog, suite à une rupture. Dans laquelle je me suis sentie trahie.

Mais tel n'est pas le but de cet article, vous raconter mes espoirs déchus, les promesses non tenues et ainsi de suite.

Non, je voulais seulement revenir exprimer des mots reconfortants et consolateurs, car c'est la meilleure chose à faire quand on traverse une telle cassure.

Et à ma grande et triste surprise j'ai constaté qu'une jolie coïncidence s'est glissée :) en effet le seule visite que j'ai eu ici depuis des semaines est survenue le jour de ma rupture. Comme si le destin était venu jeter un rapide coup d'oeil sur sa protégée et la soutenir en cette date fortement désagréable et lourde en désillusion.

"Accepte que ce qui t'a été donné puisse t'être repris.

Accepte que tu ne seras jamais maître de la situation mais toujours maître de comment tu l'appréhendes.

Accepte que les sentiments, même les plus beaux et les plus purs, ne sont pas nécessairement partagés.

Ouvre tes ailes et aime. Non pas une seule et unique personne trop aveugle et égoïste pour t'ouvrir son coeur.

Mais aime toi toi-même, aime tes proches, aime la vie, aime le soleil et la pluie. Ne deviens plus qu'amour. Irradie d'amour et tu n'auras plus jamais le sentiment d'en manquer.

Vole bien au-dessus de ce que tu crois être une déception et qui n'est en fait qu'une déconvenue. Le Destin est toujours en route, toujours. Et patience est mère de sûreté.

L'amour aime les gens qui aiment. "

Nous ne sommes que des corps en ruine,

Attendant terrés dans les Ténèbres,

Qu'un éclat de Soleil vienne éclairer la morne pâleur de nos espoirs déçus.

Nos tombes sont creusées par le poids de nos trop tard,

Sous nos yeux, les cernes des pierres tombales de nos hiers.

Saurions nous encore danser à la chaleur humaine? 

Nous ne sommes que des Ombres reflétées sur un mur trop froid,

Sans discernement quant à la Lumière qui projette nos ersatzs dansants. 

Inconscients que pour qu'il y ait Ombre il faut source de Lumière,

Nous désenchantons le Monde dans un engourdissement ambiant.

Nous l'etouffons de vaines chimères sans penser à l'écouter chanter,

Au moins une fois, le temps d'un Eté.

Sourds à la voix matricielle de l'Aube des Temps,

Sourds à nous-mêmes, sourds à autrui, sourds aux sons mêmes de l'Univers,

Nous tâtonnons aveugles dans ce dédale noir,

En hurlant à qui pourrait entendre notre solitude de marbre.

Seuls et pourtant des milliards.  

Je me demande souvent pourquoi je suis si fatiguée, alors que je ne fais rien de spécial.

Comme des millions de gens, je me lève tôt le matin pour aller faire un travail que je n'aime pas forcément et je rentre tard après ma tâche accomplie.

Ce sont toujours les mêmes journées, les mêmes semaines, bientôt je pourrai dire les mêmes mois car la routine s'installe. 

Un rythme aussi similaire devrait me permettre de trouver mes marques dans mon nouveau quotidien. Il n'en est rien. Je suis cassée, au bout du rouleau et chaque jour je me pousse aux portes de moi même pour continuer à avancer.

Jusqu'ici je ne comprenais pas pourquoi, mais il est temps de regarder la vérité en face, non?

C'est fatiguant en fait de se battre quotidiennement contre les démons du passé, du présent et du futur; de se dire que la vie qu'on mène est bien différente de celle qu'on s'était imaginé enfant. On avait beau avoir tout prévu, rien ne se passe comme dans nos projets fous de jeunesse, qu'on planifie sans connaître les réalités de la vie, les réalités du terrain. Je suis un peu triste d'avoir déçu la petite tête blonde que j'étais.

Je me démène contre le terrible dragon de la depression depuis longtemps déjà. C'est ma quête ultime. Celle de retrouver le son de ma propre voix éteinte par les sanglots, Celle de regarder par la fenêtre et voir s'allumer les soleils éteints. Celle de retrouver la magie cachée au plus profond des ténèbres  et comprendre les joyaux inestimables de la solitude. C'est une lutte éreintante que celle de retrouver le goût de vivre...

Les brûlures du passé sont indolores, par donc ineffables.

Les fables des temps anciens reprennent vie au fin fond du coeur.

Ont elles besoin de trouver place dans la réalité?

Les garder bien enfouies en soi et se les remémorer les soirs au coin du feu.

Les contes de fées sont les meilleurs anti-dépresseurs que le monde connaisse.

Ce sont des bonbons doux qui fondent sur la langue, des somnifères qui offrent de beaux rêves.

J'y suis princesse chevauchant le dragon.

J'y suis prince de la tourelle tourmentée.

J'y suis reine des espérances passées.

J'y suis roi des royaumes enchantés.

Je dors. Peut-être pour l'éternité.

Je me reveillerai dans la vie prochaine. 

It's like a dream I've never told to anyone...

Nobody should know the secrets that must be kept, locked up inside a sea of truth and doubts.

I guess there is someone who owns the key, somewhere, maybe.  

I must be silent as silent is my voice. And I must be blind, as blind as the eye can see.

I want to be the stars flirting with the moon in a nothingness of dreams.

I want to drown in the twilighting sun and drink all the tears the Ocean has cried. 

Everytime it sings to me in a soft and enchanting voice, I want to get drowned as I used to get drowned in your love.

You didn't swim as far as I did, so I cannot understand why you couldn't get back to the sand.

Maybe you became sand too, or maybe ashes. 

But if you were ashes, I would have blown on you, so that you would have flown again.

Will I fly again too?